La légionelle fait partie de la flore aquatique. Il s'agit d'une bactérie intracellulaire que l’on retrouve dans l’eau et les sols humides. Elle peut se développer dans les installations d’eau, et, y proliférer, surtout lorsque la température de l’eau est comprise entre 25°C et 45°C.

De nombreux facteurs favorisent la colonisation des réseaux d’eau par la légionelle, notamment la longueur des tuyauteries, la stagnation de l’eau, l’ancienneté des réseaux, la présence de bras "morts" ou l'équilibrage du réseau.

Après inhalation d'aérosols infectieux, en provenance d'environnements aquatiques, la bactérie est absorbée au niveau des alvéoles pulmonaires. Cela peut avoir des conséquences très graves pour la santé.

La présence de cette bactérie extrêmement dangereuse dans un réseau d’eau peut entrainer le développement de la légionellose, une grave infection des poumons se manifestant par une toux importante et une forte fièvre. La plupart du temps, la légionellose nécessite une hospitalisation et un traitement antibiotique conséquent. Entre 1200 et 1500 cas de cette maladie sont diagnostiqués chaque année en France, pour un taux de mortalité de 10%.

Le risque de légionellose augmente avec l’âge. Il est particulièrement élevé pour les personnes présentant une diminution des défenses immunitaires (cancer, chimiothérapie, etc.) ou atteints d’une maladie chronique (respiratoire, cardiaque, diabète, etc.). Le tabac et l’alcool sont des facteurs augmentant le risque.

Dans les établissements recevant du public, les responsables sont l’employeur, la personne en charge de la maintenance ou le responsable technique. Ils sont tenus de surveiller la température de l’eau chaude sanitaire et de réaliser chaque année des analyses de légionelles au niveau des douches. (Arrêté ministériel du 1er février 2010).

Les exploitants de tours aéro-réfrigérantes et de bains à remous ouverts au public (spas) sont soumis à des obligations réglementaires encore plus strictes et afficher publiquement les résultats de leurs contrôles sanitaires.

De la même manière, des dispositions particulières concernent les établissements thermaux, les établissements de santé et les maisons de retraite.

L’article 1382 du code civil (lien vers législation) précise la responsabilité civile. Mais la responsabilité pénale est également engagée, précisée dans les articles 121-3 et 221-6 du code pénal. La peine encourue peut être de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

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Certaines actions préventives peuvent être mises en place pour éviter le développement de la bactérie :

• Faire couler l’eau froide et l’eau chaude au moins une fois par semaine (et après chaque absence prolongée) au niveau des points d’eau peu utilisés
• Surveiller la température de l’eau, qui doit être osciller entre 50 et 60°C
• Procéder régulièrement au détartrage et à la désinfection de votre réseau et de vos terminaux, ainsi qu’à l’entretien de la robinetterie thermostatique